Quand Cioran dit les choses bien mieux qu’on ne pourrait les penser
« Tous les moments où la vie se tait, pour vous laisser entendre votre solitude… A Paris, comme dans un hameau lointain, le temps se retire, se recroqueville dans un coin de la conscience, et vous restez avec vous-même, vos ombres et vos lumières. L’âme s’est isolée, et dans des convulsions indéfinies, monte à la surface comme un cadavre repêché des profondeurs. C’est alors qu’on se rend compte qu’on peut perdre son âme autrement qu’au sens biblique. » Le crépuscule des pensées
« Toute pensée ressemble aux gémissement d’un ver que piétineraient les anges. »
Puis comme je trouve que ces textes sont bien arides sans un peu de lumière, une petite image. Je n’aurais jamais cru avoir autant de nostalgie pour un lieu…
Vallée de l’Himalaya au Ladakh (2002)