« Il y a là des peuples nouveaux qui viennent du Nord et de l’Est et que le luxe et la luxure n’ont pas encore pervertis. Ils n’ont rien. Ils veulent tout. Ils sont dehors. Ils veulent entrer. La violence leur tient lieu de vice. Ils ont hâte de devenir riches et de devenir puissants. On les appelle les Barbares. Les Grecs traitent de barbares tous ceux qui n’étaient pas grecs – y compris les Romains. »
Beaucoup de peuples ont fait ainsi sur d’autres continents, se désignant eux-mêmes comme référence et réservant à tous les autres un statut inférieur (quel groupe d’indiens des Plaines s’était donné dans sa langue un nom signifiant « les humains » ?). Comme si les premiers groupes reproduisaient d’instinct l’égocentrisme du jeune enfant…
en fait je suis en train de lire ce livre, et en découvrant ce passage ce matin, cela m’a fait penser aux migrants qui essayent à leur tour d’entrer dans la forteresse Europe. Ils ne viennent plus du Nord mais du Sud. On ne les appelle plus des Barbares officiellement, mais on sent poindre tout de même cette condescendance à leurs égard.
Beaucoup de peuples ont fait ainsi sur d’autres continents, se désignant eux-mêmes comme référence et réservant à tous les autres un statut inférieur (quel groupe d’indiens des Plaines s’était donné dans sa langue un nom signifiant « les humains » ?). Comme si les premiers groupes reproduisaient d’instinct l’égocentrisme du jeune enfant…
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en fait je suis en train de lire ce livre, et en découvrant ce passage ce matin, cela m’a fait penser aux migrants qui essayent à leur tour d’entrer dans la forteresse Europe. Ils ne viennent plus du Nord mais du Sud. On ne les appelle plus des Barbares officiellement, mais on sent poindre tout de même cette condescendance à leurs égard.
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