Prix Nobel et tutti frutti

On nous fait croire que l’économie serait une Science, et dure en plus. Et c’est pour cela que par erreur, démagogie et pouvoir médiatique, on prétend décerner un Prix Nobel d’Economie alors qu’il ne s’agit que d’un prix donné par la Banque de Suède… bien moins glorieux, bien moins scientifique ! Créé à la fin des années 60, il n’a jamais été voulu par Nobel, puisque l’économie n’est pas une science.

Dans le même temps, le Prix Nobel de Littérature est attribué cette année 2016 à Bob Dylan ! Pour ma part je trouve que c’est un magnifique idée ! Certains interprètes sont de vrais poètes : personne n’oserait le nier face aux textes d’un Brel ou d’un Brassens. Certains chanteurs contemporains ont de vrais talents d’écrivains, en particulier pour décrire le réalisme d’une époque ou d’un sentiment. Et ces auteurs-compositeurs ont réalisé de vraies « oeuvres » artistiques, même si elle ne tiennent pas dans des livres mais dans des disques. C’est une belle reconnaissance de cet art que l’on dit « populaire » mais qui finalement est ce qui rassemble une grande partie de l’humanité : c’est donc qu’il est bien universel ! Ceux et celles qui critiquent le Prix Nobel à Dylan rappellent qu’il y a beaucoup d’auteurs états-uniens qui mériteraient cette distinction. Certes, mais les textes de Dylan touchent, à mon sens, bien plus que les phrases de Russel Bank ou de Philip Roth. La littérature c’est ce qui peut faire changer le monde, et Bob Dylan, comme d’autres, je pense au regretté David Bowie ou à Bruce Springsteen qui vient justement de sortir un livre (son autobiographie !) sont des artistes qui font changer le monde. Nous avons perdu Bowie et Prince cette année, rien de plus logique que de récompenser un autre poète moderne. Ce prix marque un changement, marque le fait que le monde change et qu’il y a bien, comme jadis quand les époques troublées s’effondraient d’elles-mêmes, ceux et celles qui font et vivent le changement, et ceux et celles qui veulent croire que s’accrocher à des archétypes, à des modèles qui ont fonctionné mais qui meurent, est la bonne solution.

Pour une fois, on va pouvoir se gaver du Prix Nobel en écoutant de la musique et sans se dire que c’est vraiment ennuyeux !! et tant pis pour les libraires et les éditeurs qui faisaient leur beurre en sortant tous les ouvrages du lauréat.

No reason to get excited
The thief he kindly spoke
There are many here among us
Who feel that life is but a joke
But, uh, but you and I, we’ve been through that
And this is not our fate
So let us stop talkin’ falsely now
The hour’s getting late, hey

2 commentaires sur “Prix Nobel et tutti frutti

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