J’avais beaucoup aimé le premier roman de Sarah Vaughan, La Ferme du bout du monde, que j’avais pu lire grâce aux partenariats de NetGalley. Je n’ai donc pas hésité quand j’ai vu, dans leur catalogue, réapparaître le nom de cette auteure. D’autant plus que le bandeau sur la couverture annonçait un best-seller dans les pays anglo-saxons.
Synopsis
Kate vient de se voir confier l’affaire de sa vie, celle qui accuse l’un des hommes les plus proches du pouvoir d’un terrible crime. Kate doit faire condamner James Whitehouse. Sophie adore son mari, James. Elle est prête à tout pour l’aider et préserver sa famille. Sophie doit trouver la force de continuer comme avant.
Comme avant, vraiment ? Quels sombres secrets dissimule le scandale, et à quel jeu se livrent réellement ces deux femmes et cet homme ?
ELLE VEUT LE DÉTRUIRE. ELLE VEUT LE SAUVER. LA VÉRITÉ EST UNE CHOSE DANGEREUSE.
Best-seller international, Anatomie d’un scandale est un thriller psychologique et domestique sulfureux qui mêle radiographie d’un mariage et décryptage des arcanes du monde politique. Un roman ténébreux et puissant.
Une vraie déception
Bon, pour faire court, je n’ai pas terminé ce roman, et comme à chaque fois que j’abandonne un livre (ce qui est de plus en plus fréquent il faut bien le dire) parce que je m’ennuie ferme et que je n’ai pas le temps de perdre mon temps de lecture et mon énergie intellectuelle ! J’ai été déçue par ce roman de Sarah Vaughan, qui n’est pas du tout du même niveau que son premier opus.
Je l’ai trouvé ennuyeux dans la forme, le style très plat et morne comme une vaste plaine de la Beauce en automne.
Les personnages sont des caricatures, et c’est ce qui m’a le plus gêné. On a James Whitehouse, le secrétaire d’État du gouvernement britannique : beau gosse, ambitieux et talentueux mais plein de morgue et d’orgueil. Un homme quoi. Son épouse, Sophie, la petite bourgeoise qui ne fait Oxford que pour trouver un mari qui pourra lui permettre de vivre selon un train de vie décent à ses yeux. J’ai connu de telles filles, quand j’étais étudiante à La Sorbonne dans les années 90, en particulier dans les couloirs de la faculté de Droit : elles disaient clairement que leurs études n’avaient d’autre but que de mettre la main sur un futur avocat ou un juge du barreau de Paris !
Revenons au roman. Kate est justement avocate, et c’est la caricature de la femme au sommet carriériste qui se masculinise pour réussir et qui devient froide et acariâtre. Comme si une femme de pouvait réussir dans un monde d’hommes qu’en se reniant !
Le seul intérêt du roman est le contexte politique et la volonté, très claire de l’auteure, de dénoncer les abus sexuels, en particulier dans les milieux politiques. Après #metoo, on sent là plus une opportunité de vendre qu’une vraie intention romanesque. Malheureusement, l’histoire n’est pas très passionnante, du fait même des personnages, à la fois caricaturaux et issus d’un monde que justement, n’est pas le nôtre.
C’est un peu dommage. Surtout que les clichés sont légion, surtout sur ce milieu politique britannique, qui doit être le même dans toutes les « démocraties » occidentales.
James Whitehouse est en effet accusé d’avoir violé son assistante alors même qu’il entretenait avec elle une liaison adultérine.
C’est alors la tempête dans la vie si rangée de son épouse Sophie. D’autant plus que l’avocate de la plaignante, Kate, veut absolument faire condamner cet homme de pouvoir.
N’ayant pas terminé ce livre, je ne saurais dire si le roman s’améliore au fil des pages, mais en lisant les critiques d’autres blogueuses, on peut lire que les révélations s’enchaînent et que l’auteure sait créer un certain suspens. Je pense que j’aurais pu le terminer si je n’avais pas l’impression de tenir dans mes mains une fiction insipide et téléphonée pour faire réagir les lectrices en lien avec les affaires de harcèlements qui secouent depuis quelques mois le petit monde politico-médiatique.