En relisant le Discours de la servitude volontaire de La Boétie, je ne peux m’empêcher de penser à la situation politique actuelle, et en particulier de l’Affaire Fillon, décrite déjà en 1546 !
«Il y a trois sortes de tyrans.
Les uns règnent par l’élection du peuple, les autres par la force des armes, les derniers par succession de race. […] Quant à celui qui tient son pouvoir du peuple, il semble qu’il devrait être plus supportable ; il le serait, je crois, si dès qu’il se voit élevé au-dessus de tous les autres, flatté par je ne sais quoi qu’on appelle grandeur, il ne décidait de n’en plus bouger. Il considère presque toujours la puissance que le peuple lui a légué comme devant être transmise à ses enfants. Or, dès que ceux-ci ont adopté cette opinion, il est étrange de voir combien ils surpassent en toutes sortes de vices, et même en cruautés, tous les autres tyrans.»