Ce que j’aime dans le printemps, plus que le soleil ou l’air embaumant, c’est le vert tendre des arbres. Ce vert encore fragile, frais et dense, qui n’a pas encore subit la sécheresse de l’été et qui n’est pas encore teinté des jaunes du plein soleil et des chaleurs estivales.
C’est en quittant la ville, en quittant la région parisienne surtout, que j’ai pu constater ce cycle de la chlorophylle, qui me fait encore plus aimer le printemps.
Je me suis prise de passion récemment aussi pour les écorces. Ces peaux d’arbres qui recèlent des couleurs, des formes, des ombres et des lumières que l’on ne voit nul part ailleurs dans la végétation.
On pourrait presque raconter une histoire en regardant les écorces des troncs des arbres. Ce sont comme nos rides, ce sont comme nos courbes anatomiques. Parfois cette peau subit des outrages, des animaux ou des hommes, et c’est comme si on contemplait une plaie, une blessure.