Je suis une véritable geekette… j’adore tous les nouveaux joujoux électroniques… les ipod, iphone, ipad, Macbook, etc… Mac manique depuis toujours. Puisque je tiens ce blog, cela prouve que je passe beaucoup de temps sur Internet. Depuis 2007 j’ai un compte Facebook, ce qui est très pratique quand on a de la famille partout en France et surtout des amis partout dans le monde ! Depuis 3 mois j’ai désactivé mon compte Facebook… pour voir si je pouvais m’en passer, parce que justement je n’arrivais pas à m’en passer et que cela me gonflait. J’ai donc désactivé, ce qui ne veut pas dire que le profil est totalement supprimé.
C’est rigolo de compter le temps de réaction de vos « amis » pour qu’ils se rendent compte de votre disparition. Au début (une semaine au plus), cela manque, mais cela doit être comme le fumeur… c’est juste un geste compulsif, cliquer sur un onglet, qui manque. Puis le temps passant, on ne se souviens plus du tout qu’on a passer un temps fou sur Facebook. Ce qui me fait marrer surtout c’est l’incompréhension des gens, souvent des anti-facebook (qui sont souvent aussi des anti-tout) qui m’avaient catalogué passionara de l’internet, pauvre folle droguée à son écran et qui ne peuvent plus m’étiqueter ! Aïe, c’est dur ça, de ne plus pouvoir mettre les gens dans des cases… surtout quand ces malheureux décident à leur tour… d’avoir un compte Facebook, « parce que c’est vachement pratique », « parce que tout le monde en a un et qu’il faut se mettre à l’heure du progrès de la communication » !
Ce soir, coup de blues oblige (voir l’article précédent), j’ai juste jeté un coup d’œil rapide sur mon compte… c’est très facile il suffit de se connecter avec ses identifiants comme si de rien n’était… et dans la seconde qui suit vous recevez un petit mail du réseau social pour vous souhaiter la bienvenue. J’ai juste traîné 5 mn pour voir ce qui se passait dans ces rayonnages. Rien de nouveau chez mes « amis »… j’ai cliqué aussi vite pour de nouveau désactiver le tout. Il faudra que je me penche sur la question de la suppression définitive de ce compte. En fait, pour tout vous dire chers lecteurs, il n’y a plus que ces pages pour me servir d’interface virtuelle avec le monde 🙂 Et c’est pas plus mal, comme ça je dois me forcer de nouveau à écrire des vraies phrases, avec des vrais verbes dedans !
Ce qui pourrait me faire revenir sur Facebook ? Mes élèves… qui eux ne communiquent qu’avec ça. On verra bien…
Et comme tout toujours se termine en philosophie… « Des Trois métamorphoses. C’est trois métamorphoses de l’esprit que je vous nomme : comment l’esprit devient chameau, et lion le chameau et, pour finir, enfant le lion. Pesantes sont bien des choses pour l’esprit, pour le robuste esprit, dont les reins sont solides, et qu’habite le respect ; c’est du pesant et c’est du plus pesant que se languit sa robustesse. […] Quelle est la chose la plus pesante, ô vous les héros […]. N’est-ce ceci : soi-même s’abaisser pour faire mal à son orgueil ? Pour moquer sa sagesse faire briller sa folie ? […] Mais dans le désert le plus isolé advient la deuxième métamorphose : c’est lion ici que devient l’esprit. De liberté il se veut faire butin et dans son propre désert être son maître. […] Quel est le grand dragon que l’esprit ne veut plus nommer maître ni dieu ? « Tu dois », ainsi se nomme le grand dragon. Mais c’est « Je veux » que dit l’esprit du lion. […] Mes frères, pourquoi est-il besoin du lion dans l’esprit ? Ne suffit donc la bête aux reins solides, qui se résigne et respecte ? Créer des valeurs neuves – le lion lui-même encore ne le peut, mais se créer liberté pour de nouveau créer, – voilà ce que peut la force du lion. […] Mais dites, mes frères, que peut encore l’enfant que ne pourrait aussi le lion ? Pourquoi faut-il que le lion ravisseur encore se fasse enfant ? Innocence est l’enfant, et un oubli et un recommencement, un jeu, une roue qui d’elle-même tourne, un mouvement premier, un saint dire Oui. Oui, pour le jeu de la création, mes frères, il est besoin d’un saint dire Oui ; c’est son vouloir que veut à présent l’esprit, c’est son monde que conquiert qui au monde est perdu. » Nietzsche, Ainsi Parlait Zarathoustra
Et vous ? Êtes vous chameau, lion ou enfant ? Attention ! Il est bien trop aidé de répondre « lion », bien trop biaisé. Êtes vous libre ? Savez vous dire « Je veux » sans que derrière cette volonté se cache, en embuscade, un « Je dois » toujours malsain. Le transcendant se terre souvent sous des apparences d’orgueil. La liberté n’est pas quand on croit la posséder. L’homme libre est celui qui regarde avec ironie les fers qu’il porte depuis des millénaires.