Les poètes sont encore vivants. L’année 2016 a été une hécatombe dans les rangs des musiciens, chanteurs, poètes puisque même aujourd’hui nous apprenons le décès de Leonard Cohen. Mais il reste des poètes, qui prennent de l’âge certes, mais qui continuent à créer et à être reconnus, comme Dylan avec le Prix Noble de Littérature ! 
J’ai écouté le dernier album de Sting, 59th&7th. Plus que Bowie, ma jeunesse a plutôt été bercée par Sting, depuis Police bien sûr jusqu’à ses balades aux mélodies maîtrisées et aux textes engagés. Je suis sa carrière avec attention et je le suis dans ses expérimentations musicales qui l’on amenées, par exemple, a jouer et chanter comme un troubadour anglais du XVIe siècle en 2006 avec le recueil Songs From the Labyrinth. L’album qui est sorti aujourd’hui retrouve les chemins de la pop rock chère à Sting et qui ont fait son succès dans les années 80 et 90. Sa voix est toujours la même, un peu sucrée, douce mais franche. Dans ce nouvel opus, j’ai trouvé les deux Sting : l’expérimentateur musical avec des chansons presque punk, en tout cas vraiment rock, mais aussi le maître des mélodies plus intimes et des arrangements plus orchestraux, comme en 2009 avec If On a Winter’s Night.
Ma préférence va tout de suite, sans conteste et avec bonheur à la chanson Inshallah. Une chanson politique, comme autrefois avec They Dance Alone, aux accents orientaux, qui raconte l’histoire des migrants de Syrie qui tremblent dans les mains des passeurs et sur la mer, qui pleurent leur pays qui n’a plus de futur car leur passé a été détruit et qui s’en remettent à la main de Dieu… Inshallah !
Sting jouera demain 12 novembre au Bataclan… je pense qu’il va jouer cette chanson… je pense que c’est une très très bonne chose, cette chanson est magnifique, une perle comme Sting sait en créer.
(Il n’y a pas encore beaucoup de captation de cette chanson sur internet, je n’ai pu trouvé que celle-ci, où le son n’est pas terrible, mais qui fut jouée au début du mois à New York)
Bisogna Morire 