Pâques… des œufs, des cloches, du chocolat, de l’agneau mijoté, un crucifié ressuscité… voilà les quelques symboles qui hantent nos esprits en ce lundi soir.
Pâques, c’est la fête de la renaissance, de la nouvelle vie. Il faut mourir à cette vie, renoncer. Cette symbolique se retrouve dans beaucoup d’autres traditions spirituelles ou ésotériques, comme la Franc Maçonnerie. Durant l’initiation au grade de maître, l’impétrant est placé dans un cercueil pour ensuite être relevé par ses frères ; dans l’initiation première, on se retrouve seul, dans une cellule, une cave, au fond de la terre, face à une bougie et à un crâne. Quand on en sort on a les yeux bandés et toute l’initiation se fait à l’aveugle.
Mourir à soi, pour renaître à Soi. Mourir au monde pour renaître dans le Divin. Renoncer à cette matérialité, cette finitude mortelle pour retrouver l’ambroisie du Paradis perdu… avant la Chute. C’est l’arbre de la Connaissance qui nous a rendu mortel, et pourtant c’est par la Connaissance, celle de soi-même, symbolique ou bien pratique, que l’on retrouve le divin enfoui au fond de nous. De cette mort qui est le tragique de notre condition humaine, il faut se défaire par une mort ésotérique, un oubli de soi.